top of page

Ne jetez plus vos anciens APN !

  • Photo du rédacteur: latelierdejp
    latelierdejp
  • 27 sept. 2024
  • 7 min de lecture

Recherche rapide :

Préambule.

Non, ne jetez plus vos anciens appareils numériques, une nouvelle mode revient, le LO-FI (pour low-fidelity en opposition à la « haute fidélité » des sons de l’époque).

Un peu d’histoire.

Ce mouvement, apparu à la fin des années quatre-vingt dans le milieu musical aux Etats-Unis, désigne un retour à des moyens d’enregistrement « primitifs », pour créer un son plus brutal, plus pur, loin des performances aseptisée du son des chansons dites populaires et commerciales. Ce mouvement tire ses racines des groupes punks et du garage rock.

En photographie aussi on assiste à un retour vers des moyens de photographier alternatifs, eux aussi loin de la technologie aseptisée des appareils modernes avec qui on a l’impression de réussir des photos parfaites (au sens technique).

L’utilisation d’appareil jouet (toy camera), de sténopé, d’appareil très bas de gamme (comme les produits promotionnels), d’appareil ancien peu performant est un bon moyen d’assurer des photos au vignetage prononcé, aux couleurs approximatives, aux contours peu nets. Les appareils vendus par Lomography sont dans cette lignée.

Les meilleurs représentants, en argentique, sont les Holga, les Diana, les Dualflex de Kodak, les Ferrania Eura, les Agfa Clack, …., qu’ils soient modernes ou anciens.

Par corollaire, l’utilisation de films expirés, aux couleurs spéciales, les procédés de développement alternatif (Cafénol), tous ces moyens sont bons pour modifier l’image.

Pire, des photographes ont recours à des modifications informatiques pour obtenir les mêmes résultats avec du matériel numérique moderne (à mon avis, un non-sens absolu).

Quelques précautions.

Pourquoi un non-sens dans ce cas ?

Les appareils modernes, reflex, compacts, hybrides de moyenne ou haute gamme sont des appareils qui sont étudiés et réglés pour obtenir les meilleures résultats possibles. S’il faut ensuite tout déconstruire avec des logiciels adéquats, c’est une perte de temps.

Mais soyons d’abord précis : soit vous vous lancez dans le lo-fi en argentique et dans ce cas, les appareils cités plus haut (et il y en a plein d’autres) sont parfaits, soit vous voulez garder la souplesse du numérique mais sans passer un temps fou derrière un PC.

Dans ce cas, allez faire un tour dans les tiroirs et armoires de vos parents, grands-parents, les vide-greniers, les brocantes. Vous allez trouver pléthore d’anciens compacts numériques avec des résolutions bases de l’ordre de 6 Mpx au plus.

Attention, je n’ai pas écris que ces appareils étaient mauvais mais dans le début des années 2000, les résolutions variaient de 2, 3, 4Mpx car on ne savait pas faire plus.

Là, je vous avoue que ce sont des appareils plus destinés à la collection, pour plusieurs raisons : la première, c’est que parfois les supports d’enregistrement n’existent plus (disquettes minuscules, format de carte obsolète), ensuite ces résolutions sont vraiment très basses même si qu’aucuns assurent qu’avec les programmes actuels on peut gonfler ces pixels anémiques. Mais alors, retour au temps passé derrière un ordinateur !

Non, je pense qu’à partir des années 2005 – 2006 la plupart des appareils compacts destinés au grand public débutaient avec une offre à 6Mpx, parfois plus.

C’est dans ce grand stock que vous allez pouvoir piocher et vous faire plaisir.

A plus d’un titre d’ailleurs. Le premier étant de voir l’incroyable imagination des constructeurs à l’époque pour nous proposer des appareils que l’on pouvait glisser dans toutes les poches et/ou tous les sacs.

Ceux que je vais vous présenter succinctement, je les ais trouvés chez Emmaüs et sur des brocantes.

Attention, assurez-vous que l’appareil de votre choix soit d’une marque connue (laissez tomber les HP, les Traveler et autres noms exotiques) pour espérer encore trouver de la documentation, le cas échéant. Assurez-vous aussi que l’appareil soit muni de sa batterie car il est parfois difficile de retrouver des références sans l’original. S’il est vendu avec un chargeur, c’est magnifique mais bien souvent vous devrez acheter un chargeur générique ou, mieux, un chargeur universel. Vous devez dans ce cas compter pour un surcout d’une quinzaine d’euro supplémentaires (parfois moins). Vous les trouverez sur un grand site chinois ou américain sans trop de difficultés. Notez que la plupart des appareils de cette époque fonctionnent avec des piles AA ou AAA. Ce qui est plus simple. Enfin pour en terminer avec les précautions à prendre, regardez quelle carte mémoire utiliser : des CF, des mémory stick (Sony), des carte SD anciennes aux capacités limitées.

Ah, je vous sens impatient. Prenez quelques piles avec vous pour tester ceux qui les utilisent. Pour les autres, il faudra faire confiance au vendeur qui va vous assurer qu’avant il fonctionnait très bien

Prêtez une attention particulière aux écrans qui ne doivent pas présenter de défauts comme des traces de coulures aux bords ou au milieu, c’est mauvais signe, ni être fêlés.

Dernier point, important : ces appareils prennent des photos qu’il serait dommage de laisser dormir sur des cartes mémoires. Vous pouvez donc les imprimer en 10x15cm sans aucun soucis et même tirer jusqu’au 20x30cm sans perte de qualité.

Vous pourriez raccorder directement ces appareils à vos PC ou Mac si vous avez les câbles mais ils ont été conçus pour des programmes devenus obsolètes. Le mieux étant alors de retirer la carte mémoire et de la glisser dans un lecteur de carte, les images sont en JPEG.

Présentation de quelques appareils.

Je ne vais pas revenir sur le Sony DSC-T7 que je vous ai présenté il y a peu, il vous suffit d’aller relire l’article.

Commençons alors par un Nikon Coolpix S9, guère plus grand.

Ce petit compact offre 6,1Mpx et un zoom 3x soit un 6,4 – 19,2mm. Soit l’équivalent d’un 38 – 114mm en 24×26.

C’est une prouesse technique car ce zoom est périscopique, ce qui veut dire qu’il se déplace à l’intérieur du boitier, assurant ainsi une grande compacité à l’ensemble (rien ne dépasse). De plus, il contient du verre ED, c’est à dire un verre traité spécialement pour éviter les reflets intempestifs et assurer une grande clarté lors de la prise de vue.

Hélas, le constructeur avait déjà abandonné le viseur mais il offrait un grand écran ACL de 2,5″ (7cm) très lisible encore aujourd’hui. Il accepte les cartes SD et il possède une batterie (chargeur nécessaire).

Au niveau des programmes, il ne lui manque rien et il propose même du superflu comme 15 modes scènes différents, une gestion du flash pour éviter les yeux rouges, une fonction AF priorité visage qui détecte automatiquement les visages et effectue la mise au point sur ceux-ci, quelle que soit leur position dans l’image, la technologie D-Lighting qui éclaircit les images sous-exposées ou prises à contre-jour.

Un petit bijou à glisser dans n’importe quelle poche, d’autant que l’objectif est protégé par un clapet oscillant qui le protège et s’efface à la mise sous tension.

Ensuite, un Samsung Digimax A55W, dans sa boite, complet. Celui-ci ne présente que 5Mpx mais il fait aussi partie de ces tous petits boitiers qui se glissent partout. Comme son confrère, son objectif est protégé par un clapet coulissant, qui fait aussi office d’interrupteur ON/OFF.

Son zoom est de 5x, soit un 4,6 – 22,2mm ou en équivalent 24×36, un zoom 28 – 135mm. Ici pas de périscope, le zoom se déploie à l’extérieur.

Pas de viseur non plus mais un écran de 2,5″ soit 7cm de nouveau. Il possède une mémoire interne de 20Mo et accepte les cartes SD. Il fonctionne grâce à deux piles AA.

Ici aussi, gestion des yeux rouges, différents programmes en mode scènes et possibilité de tourner de petites vidéos en motion JPEG de 30i/s (mais ce n’est pas très important ici).

Il a la forme d’un petit galet et se transporte facilement partout.

Puis, j’ai trouvé un Pentax Optio W10. Dans sa boite, avec tout le nécessaire (mode d’emploi, câbles).

Sa particularité est d’être waterproof et d’accepter une immersion jusqu’à 1,5m.

Ce qui veut dire que vous pouvez l’emporter à la plage, il ne craint pas le sable non plus, ni la poussière (IP58), ni la neige.

C’est aussi un 6Mpx avec un écran de 2,5″ (toujours 7cm). Il propose un zoom de 3x, soit un 6,3 – 18,9mm ou un équivalent 38 – 114mm en 24×36. Son zoom se déploie aussi en interne et il est protégé par une glace solide.

Même chose que pour le Nikon, il a un programme pour suivre les humains et assurer leur mise au point nette où qu’ils se trouvent dans l’image. Plus les habituels modes scènes.

Il utilise une batterie (chargeur nécessaire) et des cartes SD classiques. Plus de viseur non plus mais un écran comme ses petits camardes, bien lisible.

C’est le baroudeur de la bande. Petit et lise, en forme de savonnette, il se glisse aussi dans n’importe quelle poche ou petit sac. Toujours prêt à partir en vacances celui-là.

Puis, même si j’ai écris qu’il fallait les éviter, je vous propose un Traveler (marque générique des magasins Aldi). Parce que celui-ci propose un capteur de 9Mpx dans un format lui aussi très réduit.

Il s’agit du Traveler DC-9900. Il semble que par dessous la marque, il s’agisse d’un Agfa. C’est courant de rebadger un appareil existant mais en fin de vie pour le faire passer dans les produits génériques d’un distributeur.

Il propose un zoom 3x de 6,1 – 18,3mm soit un équivalent 36 – 108mm en 24×36. Deux piles AA sont nécessaires pour l’alimenter et il travaille avec une carte SD classique de 8Go maximum et possède 38Mo de mémoire interne.

Pas de viseur non plus mais un écran de 2,48″ (plus ou moins 7cm).

Il bénéficie des mêmes modes scènes et programme que les autres, sans surprise.

Que penser de ces appareils ?

Encore une fois, ceci n’est qu’un petit échantillon de l’immense réservoir que constituent ces appareils bien souvent relégués au fonds d’un tiroir, d’une caisse oubliée.

Oui, on fait mieux depuis, quoique …

En fait, et c’est une tendance dite lourde, les compacts destinés au grand public ont presque tous disparus, remplacé par les … smartphones.

Vous connaissez ma position par rapport à cet outil, surtout en ce qui concerne la photo.

Mais justement, ces appareils-là ont un énorme avantage sur les smartphones : en cas de camps scouts, guides, vacances scolaires, plaines de jeu, les animateurs interdissent souvent l’usage des smartphones, pas ceux d’un appareil photo.

Si vous voulez ramener des souvenirs, on n’a quand même pas fait mieux.

Faites juste attention aux petites recommandations faites au début et puis lancez-vous. Ces appareils délivreront de magnifiques images en format classique 10x15cm, celles que l’on met dans un album ou qu’on épingle un peu partout.

Pour les autres amateurs, plus aguerris, vous allez redécouvrir le plaisir de manipuler de petits boitiers bien finis qui n’ont rien à envier aux nouveaux en termes de programmes et, finalement, leurs images ne seront pas mauvaises, sauf à les exploiter au delà du 20x30cm.

Le Lo-Fi, en tout état de cause, n’est-ce pas encore un moyen de redécouvrir une photographie plus lente, réfléchie, ludique, émotive et non plus sinistrement mécaniquement irréprochable ?

Puisque nous parlons de tendance, nous allons nous rapprocher de la slow attitude, qui n’est finalement que de savoir prendre le temps de vivre …

Des références.

 
 
 

Posts récents

Voir tout
Où sont les jeunes ?

<p>Acheter un appareil argentique et éviter les galères . Facile, il suffit de parcourir les bourses, les foires, les manifestations dédiées. Vous aurez les conseils, le droit de toucher et manipuler

 
 
 

Commentaires


​© 2023 par VIE URBAINE. Créé avec Wix.com

LatelierdeJP© Copyright
  • Flickr Icône sociale
bottom of page