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Le Seagull 4B par Olivier

  • Photo du rédacteur: latelierdejp
    latelierdejp
  • 2 févr.
  • 5 min de lecture

Recherche rapide : : l’avance du film.

Préambule.

Notre ami Olivier a déniché un bel exemplaire de TLR mais qui présentait un petit soucis mécanique. Vous le connaissez maintenant, ce n’est pas pour lui déplaire, ce touche-à-tout réussi souvent à sauver des appareils de pannes improbables.

Mais je lui laisse vous raconter tout ça, et en images …

Un peu d’histoire.

Un 6X6 qui nous vient de CHINE ! Les chinois, comme les russes, ont fabriqué de très bons appareils photos qui n’ont pas nécessairement connu le succès. Les prix de vente étaient bien inférieurs aux prix pratiqués par la concurrence et la plupart de ces boitiers étaient associés à des appareils de qualité moindre. Il est cependant exact que quelques petits détails trahissaient leur origine et étaient utilisés comme justification pour leur classement qualitatif. Les gainages posés approximativement ou les bavures de colles ne se retrouvaient bien évidement pas sur les productions Allemandes ou Japonaises. Et pourtant, avec des prix tout à fait attractifs, on pouvait commencer la pratique de la photo avec des appareils TLR (twin lens reflex, les reflex bis-objectifs).

SEAGULL est la marque associée aux boitiers fabriqués dans l’usine de Shanghai. Vous pouvez trouver des boitiers avec des inscriptions en caractères chinois de même que des boitiers avec des inscriptions en caractères latins. (ci dessous, des exemples d’inscription de la marque SEAGULLL). Vous trouverez aisément des sites de passionnés de cette marque asiatique qui vous loueront les qualités ou au contraire montreront les défauts de ces appareils.

Cette société existe toujours et s’est adaptée aux évolutions du marché. Bien qu’elle propose des appareils photos numériques, il semblerait que les boitiers 6×6 soient toujours en production. Ils sont d’une relative simplicité et le type 4 est le cheval de bataille. Une grande variété de modèle existe tout en étant basée sur le même châssis ( 4A, 4B, 4B-1 …. ).

Nous allons d’abord regarder les différences qui peuvent exister.

a) L’avance du film.

– L’avance du film avec contrôle visuel.

Dans cette configuration, l’avance du film est assurée par la rotation du bouton situé à droite du boitier et la vérification de l’avance se fait au moyen des fenêtres situées à l’arrière du boitier. Système on ne peut plus rudimentaire mais d’une fiabilité à toute épreuve.

– L’avance du film au moyen d’un bouton comportant le nombre de vue.

Cette fois, plus aucune fenêtre dans la face arrière et un gros bouton se retrouve au milieu de la face latérale droite. Au milieu de ce bouton, vous avez un chiffre qui apparait, c’est le nombre de vue réalisée. Quand vous faites avancer le film, ce bouton se bloquera de lui même quand le négatif est suffisamment avancé (Cela explique la disparition des fenêtres du dos du boitier).

– L’avance par manivelle.

Cette dernière version n’est qu’une évolution de la version précédente. On retrouve une fenêtre au l’on aura le nombre de vue réalisée.

Aussi curieux que cela puisse paraitre, c’est la première version qui est la plus intéressante. En effet, vous avez remarqué que le dos du boitier possède deux fenêtres. Il y en a une pour le format 6×6 et une autre pour le format 4.5 x 6. Par contre, pour espérer utiliser cette fonctionnalité, il faudra impérativement avoir le masque 4.5 x 6 qui se placera dans la chambre. De plus, aucune des solutions présentées ne réalise le réarmement de l’obturateur. Nous verrons cette opération un peu pus tard.

b) La mise au point.

Dans tous les cas, la mise au point se fera au moyen d’un bouton situé à gauche.

La seule différence réside dans la présentation de la profondeur de champ, dans la version de gauche, on retrouve le classique crantage que l’on rencontre sur les objectifs 24-36 et pour la version de droite, une ingénieuse représentation graphique intégrée dans le bouton.

Là aussi, même si la seconde solution est très esthétique, il faudra un peu de temps pour s’y habituer !

Le bloc optique + déclencheur.

Pour cette ensemble, SEAGULL n’a fait aucune modification durant l’évolution du boiter. On restera avec un armement manuel de l’obturateur et une plage de vitesse qui n’évoluera pas. L’objectif sera toujours un 75 mm avec une ouverture de 3.5 . Pour l’objectif associé à la mise au point, on aura d’ailleurs les mêmes caractéristiques (75 mm f 3.5).

Seagull ne proposera que peu de variation, finition « alu » à gauche et noire à droite. Les vitesses iront de la seconde au 1/300 avec la pose « B ». Dans tous les cas, on retrouvera un réglage de la vitesse d’obturation et un réglage de l’ouverture. Le dernier élément est le bras d’armement qui permet d’armer l’obturateur. ATTENTION aux surimpressions involontaires, rien n’interdit d’armer l’obturateur plusieurs fois. Si votre modèle n’a pas ce bras d’armement, alors vous avez la chance d’avoir la dernière version qui intègre le réarmement de l’obturateur lors de l’avance du film. Par contre, le démontage et les éventuelles réparations demanderont un peu plus d’attention. Comme d’habitude, plus c’est simple, mieux c’est.

Un peu de technique…

Le modèle que j’ai eu entre les mains avait justement un problème d’obturateur. Il refusait de déclencher… Ce type de panne peut se produire si vous avez un boitier qui a mal vieilli. Des corps gras (issus du mécanisme) ont pu fluer vers le diaphragme ou les pétales de l’obturateur et le temps a permis à ces matières de figer en bloquant tous les mouvements de ces pièces. Heureusement, la simplicité (apparente) de ce boitier permet à une personne soigneuse de résoudre le problème. Bref, comme le problème se situe dans le bloc avant, il faut déjà trouver les vis qui le fixent. Comme d’habitude, c’est sous le gainage que cela se passe.

Sur cette photo, on peut voir notre exemplaire débarrassé de son gainage frontal. Les quatre petites vis (tête plate !) sont retirée et la plaque avant est maintenant libre.

Maintenant on a accès au mécanisme et aux objectifs. Là encore, 4 petites vis vont permettre de libérer l’ensemble et il sera très facile de démonter les objectifs et le groupe Diaphragme + obturateur.

Voici le groupe avant, les objectifs sont partiellement démontés pour nettoyer les lentilles. On remarquera les pétales de l’obturateur qu’il faudra débarrasser de toute trace de corps gras. Bien que les lentilles semblaient en parfait état, il s’est avéré qu’il y avait un début de champignons sur l’une d’entre elle. De plus, comme cet appareil est équipé d’une prise de synchronisation flash, on en profitera pour désoxyder toutes les pièces en cuivre qui assure la circulation du courant dans le circuit de synchronisation.

Finalement, après quelques heures pleines de patience, on arrive au test final et il s’avère que ce boitier est parfaitement à l’aise avec un flash récent !

Par contre, comme la majorité des boitiers 6×6, il n’est pas pourvu de cellule et il faudra trouver sur internet une cellule. N’oubliez-pas que la majorité des cellules que vous allez trouver sur les sites de vente (entre particulier) sont très souvent d’anciennes cellules qui sont épuisées (cellule au sélénium) ou utilisent des piles au mercure (interdites depuis plus de 20 ans !). Vous n’aurez donc pas d’autre choix que de faire une re-calibration de la cellule si vous souhaitez l’utiliser avec ce boitier.

Dans mon cas, j’ai acheté, pour une dizaine d’euro, une cellule GOSSEN SIXTAR que j’ai ré-étalonnée pour pouvoir utiliser des piles PX625 de 1.5 V.

Si vous ne faites pas de ré étalonnage, attendez-vous à avoir une erreur d’au moins 1 EV. La plupart des films s’en accommoderont mais pas nécessairement dans toutes les situations.

Conclusion en images.

Voici deux photos réalisées à Lille pour vérifier le fonctionnement de l’appareil. La pellicule est une ancienne pellicule qui a assez mal vieillie (Elle a plus de 20 ans !). Comme je ne fais plus de photo au format 6 x 6 depuis des dizaines d’année, mon stock restant de pellicule au format 120 est loin d’être de toute première fraicheur.

 
 
 

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