Le Pentacon Six
- latelierdejp
- 29 juil. 2024
- 11 min de lecture
Recherche rapide : Préambule – Un peu d’histoire – Présentation du Pentacon Six – Qu’en penser ? – Videos d’illustration – Un peu de technique – Des références.
Préambule.
Voici encore un appareil comme je les aime : atypique !
Au premier regard, il ressemble à un énooooorme réflex 24×36, mais en y regardant d’un peu plus près, vous constaterez que c’est en fait un petit moyen format.
Car comparé à un Kiev 88, un Mamiya 645, il est finalement de taille très raisonnable.
Je dois cet appareil à la collection pour laquelle j’ai écris un article, souvenez-vous. Il est en excellent état et m’a tout de suite titillé.
Mais passons aux choses sérieuses …
Un peu d’histoire.
A l’origine était le Praktisix (1956 – 1966), un reflex qui prenait des images en 6x6cm sur film 120. Il était doté d’un obturateur à plan focal en tissu caoutchouté à déplacement horizontal qui offrait des vitesses de 1 seconde à 1/1000s, plus pose B, avec synchronisation X du flash.

Sa première particularité était sa monture, à baïonnette à verrouillage par culasse avec un diaphragme interne automatique. Il proposait aussi des viseurs interchangeables (viseur au niveau de la taille, avec ou sans loupe , pentaprisme avec stignomètre). La seconde particularité c’était son design, qui le faisait ressembler à un gros reflex, avec ses avantages : facilité d’utilisation, rapidité de mise en œuvre, rapidité d’exécution.
Un soucis, récurrent, l’avance du film, peu fiable et sujette au double exposition ou aux chevauchements, a ternis sa réputation.
Ah, j’allais oublier : nous sommes en Allemagne de l’Est, au sortir de la seconde guerre mondiale. Fabriqué à l’origine par KW, en 1959, les appareils de cette société auront des sorts divers, dont des changements de noms souvent. Finalement, elle a fusionné avec la partie est-allemande de Zeiss Ikon pour devenir VEB Kamera und Kinowerke. En 1964, la société fusionnée devient VEB Pentacon, tout en poursuivant la production des modèles Praktica.
Tiens, petit aparté : c’est la société Praktica qui a, la première, déposé le nom de Pentax, avant de devenir Pentacon. Finalement, elle vendra la droits du nom Pentax à la société japonaise Asahi Kogaku.
Mais revenons à notre Praktisix. Au fil du temps, il fut régulièrement amélioré (Praktisix II et IIA) et puis, au milieu des années soixante, il sera rebaptisé Pentacon Six. Cet appareil sera fabriqué jusqu’au seuil des années nonante, lorsque l’URSS s’effondre, sans trop de changements.
Second aparté : le Praktisix sera considéré comme le « grand frère » du Praktina, un reflex 24×36 (1953 – 1960). Ils partagent d’ailleurs de nombreux éléments, comme la monture de culasse, à tel point que l’on peut considérer la monture du Pentacon Six comme la version bodybuildée de celle du Praktina.
Bien que l’appareil ne soit pas un « best seller », il connut quand même un joli succès, notamment dû à son prix abordable par rapport à d’autres légendes comme le Hasselblad. Et qui dit succès, dit copies : à l’Est, vous aurez le Kiev 6C, le Kiev 60, l’Arax 60, tandis qu’à l’Ouest vous aurez l’Exakta 66.
Qui dit succès, dit gamme d’objectifs tiers : Carl Zeiss Jena, Meyer-Optik à l’Est ; Mir Jupiter, Vega pour l’URSS ; Schneider pour l’Allemagne de l’Ouest. Vous aurez du choix pour équiper votre boitier !
En résumé, le Pentacon Six est un Praktisix amélioré et – enfin – fiable. Sa mécanique, si elle est identique dans l’esprit, a été remaniée et fiabilisée. Un petit exemple est la tige crantée qui entraine le film, absente sur un Praktisix. Il pourra même embarquer, par la suite, du film 220, sans plus déraper comme son prédécesseur. Une version avec un prisme TTL interchangeable sera disponible pour le Pentacon Six TL, le dernier produit jusqu’au terme de l’entreprise, en 1990.
Présentation du Pentacon Six.
Tout d’abord une petite remarque due à l’ambiguïté de l’appareil : il ressemble à un reflex 24×36 mais c’est bien un moyen format.

Ce qui induit que la monture est aussi celle d’un moyen format. Deux conséquences directes en découlent :
elle est conçue pour produire un cercle d’image beaucoup plus grand car il faut couvrir la taille du film 120. Dès lors, les objectifs seront plus grands aussi que leurs homologues en film 135.
si le cadre est plus grand, le miroir aussi, et la boîte à miroir, c’est logique. En conséquence, la distance focale est plus « longue », ici elle est de 74,1mm.
Ce petit aparté intervient pour les aventuriers qui tentent d’adapter de vieilles lentilles sur leur numérique.
Comme son « ancêtre », le Praktisix, ce boitier moyen format rompt avec la tradition des moyens formats dit TLR (twin lens reflex), comme les Rolleiflex, les Yashica, etc. Mais il ne ressemble pas non plus, nous l’avons vu au préambule, aux autres reflex du style Bronica, Hasselblad ou Mamiya. Finalement, celui qui lui ressemble le plus est le Pentax 67.

Le « kit de base » se compose d’un objectif Carl Zeiss Biometar de 80mm ouvrant à f2,8, un viseur au niveau de la taille avec un verre mat. Mais il fait partie d’un « système » dans lequel vous trouverez des objectifs allant du fisheye de 30 mm à un objectif miroir de 1000mm.
Les objectifs seraient toujours fabriqués par Arsenal (Kiev) sous la marque Arsat et par la firme tchèque Hartblei.
Puisque le Pentacon Six fonctionne comme un reflex, pour le charger, il faut ouvrir la porte à l’arrière et glisser le film dans la chambre. Un large verrou, sur le flan gauche, ouvre la large porte montée sur charnière. Dès que vous ouvrez cette porte, le compteur de vue se remet à zéro. Attention, le verrou n’est pas sécurisé. Il faut veiller à ne pas l’accrocher par mégarde sinon risque de fuite de lumière assurée (l’idéal serait de posséder un « sac tout prêt » et de n’en garder que la moitié montée sur l’appareil).
La chambre, immense, présente à gauche l’emplacement pour la bobine et à droite la bobine réceptrice. N’oubliez pas que le film 120 est constitué du film, doublé d’un papier épais qui le protège. La bobine de 120 se déroule et s’enroule sur la bobine vide. Conséquence : on ne doit pas rembobiner le film arrivé à la dernière vue.
Normalement vous obtiendrez 12 photos sur un film 120 en 6x6cm. Mais sur le Pentacon Six, vous pouvez charger du film 220, qui double votre production. Un minuscule petit curseur sous le levier d’armement permet de passer du 120 ou 220. De fait, quand vous arrivez au bout du film (12 vues), l’appareil se bloque. Avec ce petit curseur, vous débloquez le boitier pour arriver au 24 vues du film 220. Simple et efficace (sauf si on a oublié le type de film dans la chambre !).

Le film se déplace ici horizontalement, contrairement aux TLR, où le film se déroule de haut en bas, ou inversement. C’est particulièrement confortable pour la lecture du film développé car on lit la séquence de gauche à droite et non pas de haut en bas.
Alors, héritage sans doute de la mauvaise réputation du Parktisix, on reproche aussi au Pentacon Six de ne pas bien enrouler le film et de favoriser les chevauchements.
Pour éviter ce souci, il faut tirer le levier d’avance jusqu’au bout de son mouvement, qui est assez long et pendant ce mouvement vous « sentirez » que le film avance, que le miroir se lève, que l’armement s’opère. Et il faut relâcher le levier, ne pas le laisser trainer au retour, qui doit être « franc ».
Voici quelques autres conseils pour éviter tous soucis :
lorsque vous glissez un nouveau film dans la chambre, assurez-vous qu’il est fermement fixé en haut et en bas, un dispositif à ressort qui doit être bien enfoncé dans la bobine évitera que le film ne se mette de travers.
enfoncez la partie effilée du film (l’amorce) dans la fente la plus longue de la bobine réceptrice en veillant bien à ce que le papier de protection soit bien contre le film ; repliez la bande amorce sur la bobine pour offrir une meilleure prise lorsque le film sera enroulé sur la bobine réceptrice. Faites tourner la bobine réceptrice avec le doigt jusqu’à ce qu’un tour complet soit effectué par le film et le papier, qui doit rester bien serré autour de celle-ci.
enroulez le film, dos toujours ouvert, d’abord en tirant le levier d’armement jusqu’au bout mais sans le laisser revenir à fond, puis par une série de coups courts jusqu’à ce que vous voyiez une flèche à double tête sur le papier, qui devra s’aligner avec le point blanc marqué sur le bord de la chambre. Ceci garanti que le film sera bien positionné pour la première image et pour le compteur du vue. Laissez revenir le levier d’armement à sa position initiale, en l’aidant si besoin
refermez le dos en vérifiant que les guides et la plaque de pression soient bien en contact avec le film.
Ensuite, vous armez et déclenchez encore trois fois pour que le compteur se mette sur la première vue : c’est prêt ! Ah oui, vous ne verrez pas un chiffre 1 mais un petit point au milieu de la fenêtre du compteur (pourquoi faire simple quand on peut faire autrement ?).

Normalement, avec ces conseils vous ne devriez pas avoir de problème.
Petit résumé avec cette vidéo.
Imaginons que vous ayez déjà terminé votre film. Donc, après la 12 vue, le mécanisme se bloque. Vous allez devoir faire coulisser vers l’avant la petite tirette située sous le levier d’armement. Puis vous tirez sur ledit levier jusqu’à sa butée et vous accompagnez son retour sur un petit tiers de sa position. Ensuite, par une série de petits à coups vous allez finir d’enrouler la pellicule sur la bobine réceptrice.
Ensuite, si la plupart des appareils moyens formats utilisent des obturateurs centraux, limités souvent au 1/500s, le Pentacon Six propose en obturateur à plan focal horizontal qui offre des vitesses de 1s à 1/1000s, avec pose B et synchronisation du flash au 1/30s. De fait, l’avantage de cette construction est de réduire le coût de construction des objectifs puisque l’obturateur n’est pas intégré dans l’objectif. Ce qui simplifie aussi la production d’objectifs avec une plus grande ouverture.
Bon, on progresse : vous avez mis un film dans la chambre alors n’oubliez pas de régler la sensibilité de celui-ci sur le minuscule cadrant posé sur le levier d’armement. Ce n’est qu’un « pense-bête » car ce réglage n’a évidemment aucune influence sur le boitier, qui n’est pas équipé d’une cellule.
De l’autre côté, la roue des vitesses, bien crantée. Ici vous pouvez modifier les vitesses avant ou après avoir armé l’appareil, ça n’influe pas sur la mécanique.
Une autre petite roue aide-mémoire, sur le dessus des vitesses, ne sert qu’à vous rappeler quel type de film est dans l’appareil. Personnellement, je trouve que ça fait un peu double emploi avec l’autre aide-mémoire (Asa/Iso) mais si vous avez peur d’oublier que c’est un film N/B ou couleur, pourquoi pas ?
Ensuite, le viseur … on a souvent reproché au système TLR d’offrir une vision sombre de l’image. C’est souvent vrai mais la forme en « cheminée » du viseur, la qualité du verre de visée, l’ouverture de l’objectif de visée, tout cela influe sur la clarté de la vision.
Ici il y a un seul objectif, avec une ouverture conséquente (f2,8) et un verre mat qui joue bien son rôle. Notons que l’on peut changer les verres, le viseur, ajouter des prismes, etc.
Personnellement, je trouve qu’il est assez lumineux et, pour une fois, la loupe est utilisable et utile.
Pour ouvrir le viseur, juste pousser le petit bouton dans le sens de la flèche et l’ensemble jaillit. Trois type de visée sont prévus : en regardant dans le puits seul, avec l’aide de la loupe pour affiner la mise au point, loupe relevée à travers un carré qui s’ouvre dans le capot (principe du « viseur sportif ») qui autorise juste un cadrage.
Sur la face avant du Pentacon Six, un retardateur (+/-10secondes), le déclencheur, avec sa position inhabituelle mais tellement confortable ; la prise pour le flash (sur le fut de l’objectif).
Par en dessous, un astucieux bouton visé sur celui du trépied permet deux choses : d’abord de faire tenir l’appareil droit (il est posé sur un « trépied ») et ensuite, on peut modifier le pas de vis fonction des trépieds en changeant cette douille.
Un mot bien sûr de la monture du Pentacon Six, héritée du Praktisix. Une large bague crénelée, contre le fut, doit être « vissée » ou « dévissée » pour libérer l’objectif, qui s’insère dans la chambre via une baïonnette spécifique. C’est le principe de la baïonnette à culasse. Ca tient bien mais il faut absolument s’assurer que la bague est bien serrée (sans excès) pour ne pas perdre le caillou en route (surtout si on a la mauvaise habitude de se saisir de l’appareil par l’objectif !).
Vraiment un bel appareil. Avez-vous noté les petits détails ? La butée du levier d’armement, la couronne autour du déclencheur qui est en fait un verrou, tout comme pour la prise du flash, les petits boutons sur les cotés du corps du fut d’objectif, pour y accrocher une sangle, la qualité du viseur dépliant ? Un travail soigné sur un boitier tout en métal avec une carrosserie solide, rehaussée de cuir granité.
A l’utilisation, c’est finalement un boitier très facile : vous prenez la lumière avec une cellule à main, vous réglez l’ouverture, la vitesse, faite la mise au point et … clong (oui, ça sonne costaud aussi !), l’image est dans la boite.
Toutes les opérations se font facilement, l’objectif est bien dimensionné et tout se trouve dessus : bague des vitesses et des ouvertures. Le cadrage est simplifié par la taille du verre de visée et vous pouvez affiner la mise au point grâce la loupe, précise pour une fois.
La tenue en main, même si l’appareil est lourd, est aisée avec ses deux côtés qui sont comme des poignées de maintient. Mais il est vrai que si l’ensemble est sur un trépied, vos cervicales vous remercieront.
Qu’en penser ?
Je le signalais en préambule, j’aime beaucoup son côté atypique de gros reflex qui cache en fait un moyen format facile à utiliser.
Evidemment c’est encore un appareil qui demande de l’attention pour bien fonctionner, longtemps. Pas qu’il soit fragile mais, par exemple, si vous ne respectez pas le schéma de chargement, vous serez déçu des résultats.
La visée de poitrine demande un peu d’entrainement car l’image est inversée ici aussi (comme sur les TLR classique) mais, pour ma part, je la trouve confortable et claire.
Soyez certain qu’avec lui vous ne passerez pas inaperçu lors d’une séance de prise de vue (mais cela peut être amusant).
Le résultat des images prises avec lui est généralement très bon, notamment grâce à effort fournis par les objectifs Carl Zeiss Jena, qui ont bonnes réputations. Vous trouverez d’ailleurs ici un peu plus bas quelques analyses des principaux objectifs utilisés.
Reste son poids (plus d’un kilo nu) qu’il faut maitriser mais d’autres TLR le battent largement (Mamiya 330 par exmple).
Les négatifs qu’il délivre sont grands (6x6cm) et fourmillent de détails, ils autorisent les agrandissements sans perte de qualité.
Enfin, dernier argument, son prix d’achat : comptez environ 200€ pour un beau modèle avec son Biométar f2,8 et plus de 400€ s’il est accompagné de son « sac tout prêt », de sa sangle, voire d’autres accessoires encore.
Ce n’est pas le moins cher des moyens formats mais il est loin des stars de la catégorie. Et il vous offrira une facilité d’utilisation et de mise en route peu commune.
Il faut parfois être raisonnable et se laisser tenter !
Quelques réflexions glanées sur les objectifs, pour information.
Le Carl Zeiss Jena Biometar 80 mm f/2.8 : mise au point manuelle, diaphragme automatique à ressort. Construction optique : 5 éléments en 4 groupes, objectif principal normal standard pour Pentacon Six. Ouvertures : f/2,8 – f/22. Lames de diaphragme : 8. Distance de mise au point minimum : 1 m ; Diamètre du filtre : 58 mm. Poids : 260 gr. Longueur : +/- 5cm. Qu’en penser ? C’est un excellent objectif. Très net avec un bon contraste sauf dans les coins du champ à f/2,8, un bokeh naturel agréable surtout aux plus grandes ouvertures et un rendu « arrondi » vintage excellent pour le portrait ; largement disponible et à un prix raisonnable entre 150 € et 250 €.
Remarque : cet objectif a été initialement fabriqué dans une version à revêtement unique, le « style Zebra », et plus tard dans une version multicouche entièrement noire (marquée MC). Ce dernier et le dernier 80 mmf/2,8 Aus Jena Bm utilisent la même formule optique, offrent un meilleur contrôle des reflets dans une lumière intense, mais ont par ailleurs des caractéristiques d’imagerie similaires à celles de l’objectif plus ancien.
Le Carl Zeiss Jena Tessar 80 mm f/2,8, diaphragme automatique à ressort. Construction optique : 4 éléments en 3 groupes, objectif standard normal de 1956-1958. Ouvertures : f/2,8-f/22. Lames d’ouverture : 8. Distance de mise au point minimale : 1 m ; Diamètre du filtre : 58 mm. Poids : 240gr. Longueur : +/-5,5cm. Qu’en penser ? Malgré sa construction plus simple à 4 éléments, cet objectif est comparable au Biometar 80 mm f/2,8, à l’exception d’une légère douceur dans les coins du champ à f/2,8-4,0. Sinon, il est très net avec un bon contraste, un bokeh agréable et un joli rendu vintage typique des objectifs de formule Tessar. Il n’est pas rare, mais il est considéré comme un objet de collection, c’est pourquoi il coûte généralement entre 200 et 400 € d’occasion, un peu plus que le Biometar 80 mm f/2,8 plus courant.
Des videos d’illustration.
Tout d’abord, un lien plus qu’important, qui présente (hélas en anglais) toute une série de vidéos bien utiles pour le maniement du boitier. D’ailleurs ce site est une bible pour le Pentacon Six.
Quelques références.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pentacon_Six, en français ; https://www.pentaconsix.com/, http://camera-wiki.org/wiki/Pentacon_Six, https://www.thephoblographer.com/2017/07/25/vintage-film-camera-review-pentacon-six-tl-6×6-square-format/, https://lens-db.com/camera/pentacon-six-1966/, https://www.lomography.com/magazine/100337-pentacon-six-a-great-medium-format-slr, https://lens-db.com/system/praktisix-pentacon-six/, https://casualphotophile.com/2019/09/17/pentacon-six-review/, https://japb.net/theory/lensmounts/pentacon-six/, https://www.35mmc.com/27/10/2020/pentacon-six-mini-review-getting-to-know-the-camera-part-2-by-holly-gilman/, https://www.pentaconsix.com/29k6c.htm, https://rangefinderforum.com/threads/the-inscrutable-pentacon-six-a-users-guide.4814956/, https://ygreq.medium.com/a-practical-review-of-the-pentacon-six-poor-mans-hasselblad-40cf8f70cbe1, https://www.pentaconsix.com/16prak6.htm, https://www.pentaconsix.com/TheCameras.htm, https://www.pentaconsix.com/19p6.htm, http://camera-wiki.org/wiki/Praktisix, en anglais.
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