top of page

Le Nikon F-401x

  • Photo du rédacteur: latelierdejp
    latelierdejp
  • 12 déc. 2024
  • 7 min de lecture

Recherche rapide :.

Préambule.

Ce Nikon me fut remis lors de mes derniers achats chez la dame qui liquidait la collection de son défunt mari, collection à laquelle j’ai consacré un article.

De fait, il était dans une caisse, avec d’autres appareils qui présentaient tous un défaut, qu’il allait me falloir chercher, rien n’étant indiqué sur les boitiers.

Pour certains c’était évident : objectif fixe cassé, compartiment piles oxydé, pièces manquantes, etc.

Et puis, il y avait deux Nikon : ce F-401x et un F-501, définitivement hors service lui.

Sur ce F-401x il y avait bien quelques traces d’oxydation, mais un rapide nettoyage les a fait disparaitre et lorsque j’ai placé un nouveau jeux de piles, tout fonctionnait. Seul hic restant : le verrou de la porte à pile était cassé. Qu’a cela ne tienne, j’ai commandé un rail Arca Swiss à fixer par dessous et qui bloque la porte.

Un peu d’histoire.

Dès les années septante les fabricants d’appareil photo rêvaient d’un système de mise au pont automatique. Polaroid a lancé son système de mise au point par sonar, Canon et Konica lancent respectivement leur système de mise au point automatique active et passive. Mais c’est Pentax, avec le Pentax ME-F qui arrive le premier en 1983. Il utilisait des objectifs avec un moteur intégré au corps de l’objectif pour assurer la mise au point, et un système de détection de phase TTL passif qui utilisait le contraste pour choisir le point autofocus approprié.

Nikon a choisi de prendre ces deux éléments (moteur externe et TTL passif) pour construire son premier réflex automatique. Nous sommes en 1983.

Pour base, ils ont pris le F3, leur appareil professionnel, sur lequel ils ont construit un nouveau viseur, qui contenait le capteur de détection de mise au point, le fameux TTL passif. Et puisqu’ils estimaient que l’autofocus intéresserait surtout les photographes de sports et d’action, ils ont construit un téléobjectif de 80mm et un autre de 200mm avec un moteur externe.

Las, malgré tous leurs efforts, ça n’a pas fonctionné et ils ont abandonné le projet.

Le coup de tonnerre vient en 1985 de Minolta et de son Minolta AF 7000. Cet appareil était équipé d’un moteur interne qui entrainait les objectifs grâce à une came montée sur la partie appareil le la baïonnette. Le boitier analysait la distance et la communiquait au réglage de l’objectif.

C’était révolutionnaire tant en fonctionnalité qu’en termes de forme qu’allait adopter dorénavant les nouveaux reflex.

Nikon prend note de cette avancée, tenant compte des leçons du F3AF qui n’avait pas marché : ils gardent leur monture F emblématique mais place un moteur de mise au point automatique dans le boitier lui-même. Le premier autofocus Nikon est le F-501.

Il rencontre un petit succès car il souffre d’une mise au point automatique lente et son système de mesure était encore un capteur à pondération centrale 60/40.

En 1987, Nikon lance alors le F-401 qui utilise un capteur de mise au point enfin revu (AM200) et une mesure de lumière à triple capteur (ce n’est pas encore une véritable matrice).

Petit à petit, Nikon améliore son produit, notamment grâce aux avancées consenties sur le F4 professionnel et le F-801, destiné aux amateurs avertis et exigeants. Ces mises à jour seront intégrées, en 1989, dans le F-401x.

Nikon a donc présenté un vrai autofocus en 1987, soit deux ans après les Minolta AF 7000 qui ouvraient la vie d’une nouvelle technologie, et en même temps que Canon et ses Eos.

Attention, par vrai autofocus j’entends des appareils qui comportent un moteur et qui possède un autofocus qui fonctionne via le boitier et non plus avec un moteur externe placé sur l’objectif, comme les premiers essais de Nikon, Canon et Pentax.

Le premier Nikon F-401 était un entrée de gamme, sorti en 1987 et fournit jusqu’en 1989.

Il succède aux F-301 et F-501. Il sera le premier appareil de la marque a avoir un boitier dit bio-design, que nous pourrions qualifier de nos jours comme ergonomique : c’est-à-dire que le dessin tient compte la morphologie humaine avant la technique pure pour donner un objet agréable et sûr à utiliser.

Autre nouveauté du F-401, il possède un flash escamotable monté sur le dessus du prisme, avec la mesure TTL afin de doser au mieux les lumières artificielles et ambiantes.

Autre amélioration, encore rare en 1987 et que Nikon maitrise bien depuis le Nikon FA, la mesure matricielle. Cette fois, c’est un véritable cœur informatique central (CPU) qui la gère et qui communique avec l’objectif pour déterminer automatiquement le meilleur couple vitesse/diaphragme et ce quelles que soient les conditions de lumière.

Son autofocus est aussi revu pour être plus sensible et rapide, mais il n’atteint pas encore la vitesse de l’autofocus de chez Canon, qui utilise une transmission électrique.

Finalement, il existera trois versions du F-401, chacune entrainant de petites améliorations :

  • le F-401, aussi appelée N4004 aux USA. C’est la version initiale, produite de 1987 à 1989

  • le F-401s (le N4004s aux States), qui voit son autofocus amélioré et un plexiglas est posé sur les molettes de réglages. Lui sera produit de 1989 à 1991

  • le F-401x (le N5005 aux Etats-Unis), qui apporte un autofocus dynamique pour les sujets en mouvement et qui supprime la plaque de plexiglas fragile et un peu inutile de la version antérieure. Sa synchro flash passe au 1/125s. Cette dernière itération sera produite de 1991 à 1998.

Il sera suivi par la série des F-50, F-60 et 65, F-70, F-80 et F-90.

Présentation du Nikon F-401x.

Comme je l’écrivais plus haut, il s’agit d’un appareil destiné aux amateurs.

Il ne manque cependant pas d’arguments pour leur faire aimer la photo et, qui sait, envisager de grandir dans le giron de la marque.

Par exemple, il reprend la matrice du F-801 (premier du nom) pour le calcul de la lumière. Ailleurs, il est un peu bridé mais reste tout à fait honorable.

Deux molettes, placées sur le capot, permettent de régler facilement l’ouverture et la vitesse. Cette dernière est plafonnée à 1/2000s mais offre une pose T (une pose B plus longue si on veut car on appuie une première fois pour ouvrir l’obturateur et une seconde fois pour le fermer, sans limite de temps entre les deux).

Une lettre A (aperture) indique un automatisme à priorité ouverture tandis que le L (lock) coupe l’alimentation et verrouille le boitier. Ne forcez pas pour ces deux positions, il faut juste appuyer sur le bouton chromé de déverrouillage qui est juste à côté.

La molette des ouvertures, elle, est graduée de f1,4 à f32 plus une position S pour la priorité vitesse (speed). Cette position doit aussi être déverrouillée en appuyant sur le bouton. Dans cette position, la bague de diaphragme de l’objectif doit être positionnée sur la plus petite ouverture (grand f) et verrouillée.

Si vous avez choisi de placer les molettes en A ou en S, vous faites basculer le boitier en mode automatique multi-programmes.

Et donc, si vous réglez les deux molettes aux valeurs que vous souhaitez (vitesses et/ou ouvertures), vous passez en mode manuel. Dans ce cas, dans le viseur vous verrez un « -« , un « O » ou un « + » s’allumer selon que la mesure de lumière est sous ou sur exposée, ou juste. La mesure est alors pondérée centrale. Un témoin vert signale aussi que la mise au point est faite et fixée.

Alors que dans les autres modes, la mesure de la lumière est par défaut matricielle sur 5 zones. Elle ne devient pondérée centrale que si vous passez en manuel ou que vous appuyez sur le bouton AEL.

Ajoutons qu’il y a un retardateur électronique de 10 secondes et la grande nouveauté du F-401, le flash électronique de nombre guide 12 pour 100 ISO, qui est incorporé au prisme. Il fonctionne avec la mesure TTL (à travers l’objectif) et est surtout utile pour déboucher les ombres. Dans les autres cas, un flash dédié est nécessaire.

L’objectif de dotation est le « classique » zoom Nikkor 35 -70mm f3.3 – f4.5 livré avec cette gamme d’appareils. Ce n’est pas un foudre de guerre mais il fait le job.

La sensibilité du film, et donc le réglage de la cellule, se fait lors du chargement du film car l’appareil « lit » le codage DX inscrit sur la cartouche. Elle offre une plage de 25 à 5000Iso.

L’alimentation de l’appareil est confiée à 4 piles AA tout à fait ordinaires, faciles à trouver et peu onéreuses. Elles se glissent dans une trappe avec verrou dans la semelle et leur position produit la forme de la poignée, assez creusée et agréable à la tenue en main. Toutefois le verrou, en plastique, est fragile et casse facilement avec le temps. Sur cet exemplaire j’ai donc placé une plaque de 7cm, compatible Arca Swiss pour bloquer la porte et ça fonctionne très bien.

Que penser de l’appareil ?

Le Nikon F-401x apportait enfin des réponses au problème d’autofocus de la marque : il était assez rapide, constant et la mesure de la lumière était une vraie mesure matricielle, fiable.

Ce n’est pas un hasard s’il sera produit de 1991 à 1998, avant d’être remplacé par le Nikon F-50, un nouvel appareil.

Sa taille contenue, sa forme agréable, son poids raisonnable (650gr nu) en font un bon compagnon de sortie.

Il est compatible avec tous les objectifs Nikkor AF (sauf ceux destinés au F3 AF). Dès lors on préserve les automatismes.

On garde l’autofocus TTL avec les flashs Speedlight SB-20, SB-22, SB-23 et SB-24.

C’est un appareil facile à appréhender car hormis les positions automatiques, on travaille avec lui comme avec un bon vieux manuel, grâce aux molettes de sélection et au petit sélecteur, à gauche de l’objectif (M/A). Les automatismes sont bons et la mesure de la lumière précise.

Vous le savez, pour ceux qui veulent débuter en argentique sans trop de déboires, je conseille souvent des appareils plus modernes que les tout mécaniques.

Celui-ci me semble faire une espèce de chainon manquant : il arbore les codes de la modernité mais reste un pied dans les appareils simples.

D’autant que son prix est souvent autour des 20€. Si vous voulez garder un peu de sous pour un bon objectif d’époque (ne montez pas là-dessus une optique moderne, vous seriez déçu), je pense que c’est un très bon achat.

Vidéos d’illustration.

Un peu de technique.

Pour le mode d’emploi, c’est par ICI.

Appareil photo reflex mono-objectif Format de film 35mm Transport du film automatique Mécanisme de transport du film par moteur intégré Format d’image 24 mm x 36 mm Monture d’objectif Nikon F Autofocus Viseur pentaprisme Temps d’exposition1/2000 seconde à 30 secondes Posemètre Vitesses de film prises en charge de ISO 25 à 5000 Prise en charge codage DX (sensibilité du film) Modes d’exposition : programme automatique, priorité ouverture, priorité vitesse, mode manuel Flash intégré Connexion Flash avec contact au centre Vitesse de synchronisation du flash de 1/125 s Support pour trépied Retardateur Alimentation par 4x piles AA Dimensions15,4 x 10 x 6,5 cm Poids nu 650 grammes

Des références.

 
 
 

Posts récents

Voir tout
Où sont les jeunes ?

<p>Acheter un appareil argentique et éviter les galères . Facile, il suffit de parcourir les bourses, les foires, les manifestations dédiées. Vous aurez les conseils, le droit de toucher et manipuler

 
 
 

コメント


​© 2023 par VIE URBAINE. Créé avec Wix.com

LatelierdeJP© Copyright
  • Flickr Icône sociale
bottom of page