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Le Leica Z 2X

  • Photo du rédacteur: latelierdejp
    latelierdejp
  • 14 juin 2024
  • 6 min de lecture

Recherche rapide : .

Préambule.

Tiens, un Leica !

Ben oui, même si certains d’entre vous, chers lecteurs, pensez que j’ai une dent contre cette marque, je ne rechigne pas à vous trouver des exemples de ce qui se fait de mieux … ou pas.

Alors celui-ci vient de la collection à laquelle j’ai consacré un article. Il est en superbe état, dans sa gaine d’origine et parfaitement fonctionnel. On dirait qu’il est neuf

Allons donc voir si la ramage vaut le plumage …

Un peu d’histoire.

Je ne vous ferez pas l’injure de reprendre ici l’histoire de la marque, je l’ai déjà abordée pour maints articles consacrés, par exemple, au Leica IIIf, au M3, au M5, au M6.

« Ah, j’ai déjà eu tout ça en Leica ? » Et pourtant, je n’en ai gardé aucun, étrange.

Pour situer celui-ci dans le temps, il est apparu sur le marché en 1997, en pleine période des compacts intelligents des années nonante.

Il a été prévu pour remplacer le Mini-Zoom (1994) qui s’essoufflait face à la concurrence japonaise (encore eux !).

Normalement, il s’intercale entre la série Mini et la série Minilux (plus chère).

Présentation du Leica Z 2X.

Si l’appareil est joli (oui, je sais, c’est toujours subjectif) dans sa livrée argent/noir, il a aussi existé en couleur, notamment pour une série spéciale verte destiné à … Jaguar (1000 exemplaires). On reste entre gens du monde.

Ne cherchez pas ici le métal auquel la marque nous avait habitué, il est tout en plastique, bien construit et assemblé, sans fausse note.

Les petits boutons chromés, le petit écran LCD, l’aspect discrètement « carbone » de la touche du zoom et du déclencheur, le bel ovale autour du zoom, même le logo rouge, tout inspire la sérénité et la qualité « made in Germany ».

Expliquons peut-être déjà le pourquoi de son nom qui sonne comme celui d’un robot de science-fiction : Z pour zoom et 2X parce qu’il s’agit d’un zoom de 35 à 70mm. Simple quand on y pense.

Comparé aux autres productions de l’époque, il n’apporte rien de fondamentalement différent, mais il arbore le logo rouge, qui intrigue et attire.

Son objectif est un Vario-Elmar de 35 à 70mm ouvrant de f4 à f7,6 en 7 éléments répartis en 6 groupes. Sa mise au point minimale est de 60cm. Il a la réputation d’être très bon, vous pourrez en juger ICI et LA.

Là, la réputation de Leica n’est pas usurpée, même si les ouvertures ne sont pas différentes des autres marques. Leica utilise ses formules optiques avec du verre optique de haute qualité et des revêtements de surface individuels à chaque lentille, ce qui garantit des couleurs fidèles, un rendu au contraste élevé et une grande netteté.

Comme les autres compacts de cette époque, l’Olympus Mju en tête, il est tout automatique : dès que vous chargez un film dans la chambre, il lit le code DX qui ajuste la sensibilité de la cellule ; il enroule le film jusqu’à la première image et le moteur enchainera les images jusqu’à la fin de la pellicule, qui se rembobinera automatiquement.

Son flash, discret, est épaulé par une lampe anti-yeux rouge qui a parfois le mauvais goût de s’actionner trop en avance sur le départ réel du flash, ce qui annule son intérêt. Mais on peut la désactiver. Le flash est normalement automatique et débrayable.

La mise au point se fait par le truchement d’un autofocus dit passif.

C’est le système le plus couramment utilisé dans les petits appareils photo, qui fonctionne selon le principe de la détection de contraste ou la détection de phase. Ici pas d’envoi d’une onde lumineuse mais captation de la lumière émise par le sujet. Dans le cas de ce Leica, pas d’extravagance, il utilise la détection de contraste.

En gros c’est un mécanisme qui permet de trouver « la bonne mise au point en mesurant le contraste entre différentes versions de la même scène obtenues par un mouvement mécanique de l’objectif en quelques fractions de secondes. En principe, chaque mouvement correspond à un plan de mise au point logiquement différent et, pour déterminer le bon plan de mise au point, ils sont mis en “comparaison“, ce qui permet d’utiliser celui dont le contraste mesuré est le plus élevé. Cette photo est théoriquement celle qui aura la meilleure mise au point » (source : Monappareilphotopro).

Si ce n’est pas le système le plus rapide, il a le mérite d’être fiable.

Vous l’aurez deviné, l’exposition est contrôlée automatiquement (programmée), combinée à une mesure à pondération centrale, ce qui autorise des expositions bien équilibrées.

Si vous avez un trépied sous la main, vous pouvez opter pour une mise au point même en base lumière car l’appareil peut faire varier sa vitesse d’obturation jusqu’à 99 secondes. Dans ce cas, il faut mettre l’appareil sur le retardateur à 2 secondes et le laisser lancer la prise de vue lui-même. Notez qu’il a existé un câble électrique (accessoire à commander sous le numéro 18540) pour aussi déclencher soi-même en pause B. Il fallait le brancher, appareil éteint, sur le côté, puis allumer l’engin.

Le viseur est très lumineux mais hélas il ne donne que 83% de l’image qui sera captée. Un cadre lumineux, avec corrections de la parallaxe, permet de bien situer sa visée. Lorsque vous le portez à l’œil et appuyez à mi-course sur le déclencheur, une lumière verte appareil si la luminosité est bonne ou rouge dans le cas contraire, jusqu’à ce que le flash (si position automatique) charge et passe au vert.

Derrière le petit écran LCD, le bouton « mode » vous permet de sélectionner :

  • Mode d’exposition automatique avec flash

  • Mode d’exposition automatique avec flash et réduction des yeux rouges (pré-flash)

  • Mode d’exposition automatique avec flash et compensation d’exposition +2EV

  • Flash manuel

  • Flash manuel avec pré-flash

  • Flash manuel avec mode nuit

  • Flash manuel avec pré-flash et mode nuit

  • Flash désactivé

  • Mode BULB (jusqu’à 99 secondes)

  • Mise au point infinie et flash désactivé

En résumé, ça donne ceci :

En résumé, un petit (enfin, pas si petit que ça car vous ne pourrez pas le mettre dans une poche, plutôt un petit sac, ou une grande poche de veste) compact de la fin des années nonante qui a comme grande différence par rapport à la concurrence de l’époque, un … logo rouge.

Qu’en penser ?

Ce n’est évidemment pas un mauvais appareil, mais loin des standards auxquels Leica nous avait habitué.

La qualité de ses images est bonne, voire très bonne, mais ce n’est pas un foudre de guerre, même si son autofocus est précis et le calcul de l’exposition très bonne.

Entre 1997 et 2002, 157.284 boitiers seront fabriqués, donc 39.989 en version avec dos dateur (modèle Z 2X DB). Ce n’est pas un gros chiffre de vente en 5 ans. Sans être rarissime il n’est pas courant.

Et comme tout ce qui touche la marque, le prix de vente s’en ressent. Comptez jusqu’à 250€ pour un très bel exemplaire, avec sa house noire en néoprène et sa discrète dragonne.

Personnellement, je trouve le prix disproportionné eu égard aux fonctionnalités, peu différentes voire même en retrait par rapport à certains concurrents de l’époque (Canon avec ses modes programmes, comme Nikon d’ailleurs, Pentax, Minolta pour ne citer que les plus connus).

Mais ils n’ont pas une pastille rouge devant …

Video d’illustration.

Un peu de technique.

Pour le mode d’emploi, c’est par ICI.

  • Objectif zoom Leica Vario-Elmar 35-70mm f/4.0 à f/7.6 (7 éléments en 6 groupes)

  • Point & Shoot

  • Batterie Lithium (CR123A)

  • Sensibilité du film réglée automatiquement pour les films codés DX de ISO 50 à ISO 3200. Avec les films sans codage DX ou avec un codage inférieur à 50 ISO, l’appareil photo est automatiquement réglé sur 100 ISO. Avec les films dont le codage est supérieur à 3200 ISO, il est réglé sur 3200 ISO. Les réglages sont les suivants : ISO 50, 64, 100, 125, 200, 250, 400, 500, 800, 1000, 1600, 2000, 3200.

  • Distance minimale de mise au point 60cm.

  • Réduction des yeux rouges

  • Système autofocus passif avec flash activé automatiquement

  • Modes d’exposition avec activation automatique du flash ou « ON » (flash manuel activé). Pour une longueur focale de 35 mm : de la valeur d’exposition Ev9 (1/30 sec. et f/4.0) > Ev17 (1/300 sec. et f/20). Pour une longueur focale de 70 mm : de la valeur d’exposition Ev11.6 (1/50 sec. et f/7.6) > Ev17 (1/200 sec. et f25). Pour les modes « flash-off » manuels ou l’activation manuelle du flash avec une longue exposition, « SLOW/ON ». Pour une distance focale de 35 mm : de la valeur d’exposition Ev6 (1/4 sec. et f/4) > Ev17 (1/300 sec. et f20). Focale 70 mm : de la valeur d’exposition Ev7.9 (1/4 sec. et f/7.6) > Ev17 (1/200 sec. et f/25).

  • Luminosité du viseur de 83%

  • Fonctions supplémentaires : retardateur, exposition automatique, mémorisation de la mise au point, mode panorama

  • Vitesse d’obturation 1/4 sec. > 1/300 sec. Réglage « B »

  • (L x H x P) 124 x 69,6 x 42,6 mm

  • Poids nu : 245gr

Des références.

 
 
 

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