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Le Fuji TW-300

  • Photo du rédacteur: latelierdejp
    latelierdejp
  • 23 mai 2024
  • 6 min de lecture

Recherche rapide :.

Préambule.

Décidément, je n’avais pas fini de fouiller dans la caisse de l’Emmaüs de Ghlin, ou alors ils ont remis des appareils, car ce Fuji TW-300 a échappé à mon attention.

Mais je l’ai rattrapé et je vous avoue qu’il m’intrigue surtout parce que les indications, à l’arrière, sont en … japonais ! Serait-ce un appareil acheté la-bas par un(e) grand(e) voyageur-se ?

Nous allons tenter de le découvrir (tiens, j’en viens à regretter qu’il n’y ait pas de film oublié à l’intérieur).

Un (petit) peu d’histoire.

Ce qui est amusant, c’est que j’ai trouvé cet appareil après le Chinon Auto GX Télé et qu’ils partagent tous deux ce principe d’un objectif bifocal, c’est-à-dire qu’il varie d’une focale (ici 38mm) à une autre (65mm) sans passer par des focales intermédiaires : c’est l’une ou l’autre, pas d’entre deux.

Nous avons d’ailleurs ici l’explication des lettres TW pour « Tele-Wide ».

Pourquoi choisir cette solution ? Elle est bien moins couteuse qu’un vrai zoom car le déplacement d’une focale à l’autre se fait par le déplacement d’un groupe d’éléments optiques situés devant ou derrière un groupe qui lui reste fixe. Ici, comme sur le Chinon, il faut tourner une bague pour changer de focale.

Et si nous regardons bien, il ne s’agit pas vraiment d’un grand angle (38mm) ni d’un vrai téléobjectif (65mm) mais cela couvre des besoins courants pour le photographe amateur à qui est destiné cet appareil.

Typiquement, son design nous projette dans les années quatre-vingt, avec ses formes plutôt anguleuses et ses arrondis discrets (oui, je sais, c’est antinomique !). Une légère poignée, qui masque l’endroit où l’on insère la pile, assure un bon maintient, même si le revêtement est lisse, fait d’un plastique de qualité, bien assemblé.

Sorti en 1985, il s’appelle TW-300 hors du Japon et Tandem au pays du soleil levant.

Tout comme le DL 200 que je dois toujours réparer, les premiers modèles étaient équipés d’un jeux de piles soudées, qu’il fallait faire remplacer dans un atelier agréé. L’exemplaire que je vous présente fait partie des boitiers sortis après 1986 car il utilise une pile.

Autre « nouveauté » introduite dans cet appareil, le système « drop in loading » ou chargement instantané, breveté par Fuji dès 1982 et qui simplifie grandement le chargement du film pour les photographes inexpérimentés.

Présentation du Fuji TW-300.

Comme je l’écrivais plus haut, il se présente comme un rectangle aux coins arrondis (?!) assez massif. Bien fini, il tient parfaitement en mains, même si j’avais préféré un revêtement moins lisse. La petite poignée devant, qui abrite donc la trappe pour la pile, est la bienvenue. Sa taille et son poids ne le destine pas aux poches mais plutôt à un petit sac ou, comme à son époque, une pochette souple que l’on faisait glisser le long de la dragonne, portée autour du cou, lorsqu’on voulait photographier quelque chose.

Vu de face, on aperçoit une « paupière » devant l’objectif, qu’il faut ouvrir pour mettre l’appareil en route. Un petit curseur sur le pourtour de l’objectif sert à la manœuvre. Si celle-ci n’est pas ouverte, pas de déclenchement possible.

Sur le bord de l’objectif, deux protubérances striées permettent de saisir fermement celui-ci pour passer du grand angle à la position téléobjectif, et inversement. Contrairement au Chinon, cela se fait dans le silence et de façon très fluide.

A la différence toujours du Chinon, pas de mise au point par zones en position télé car le Fuji TW-300 est équipé d’un autofocus. Ceci ajoute à son agrément.

Un peu plus avant j’écrivais que cet appareil était destiné aux photographes amateurs, finalement les plus nombreux. C’est pourquoi l’appareil est doté du système de chargement rapide cher à Fuji : on introduit la cartouche en ayant tiré quelques centimètres de l’amorce, on referme l’appareil et celui-ci charge le film avec une particularité que j’aime bien : il débobine tout le film pour le réintroduire au fur et à mesure des prises de vue dans la cartouche. Avec le gros avantage que si on ouvre distraitement le dos du TW-300 on ne voile pas les photos déjà prises puisqu’elles sont à l’abri.

Le boitier lit le codage DX des films et règle la sensibilité de la cellule dans une fourchette de 50 à 1600Iso. Si vous utilisez un film non codé, le boitier applique une valeur par défaut de 100Iso.

Lorsque l’on ouvre le dos de l’appareil on permet aussi de déverrouiller la porte qui retient la pile, partiellement cachée par le rebord de la porte arrière. La pile est ici une CRP-2 de 6v.

Je reviens un instant sur l’objectif – ou devrais-je écrire les objectifs. De fait, le 38mm, ouvrant à f3,5 est en 3 éléments en 3 groupes tandis que le téléobjectif – qui n’en est pas vraiment un – de 65mm, qui ouvre à f6, est en 6 éléments et 6 groupes.

Lorsque vous êtes en position 38mm, le viseur donne le cadre pour cette focale et lorsque vous passez en position 65 mm, un bloc optique pivote derrière le bloc du 38mm, entre le plan film et l’objectif qui s’éloigne dans la manœuvre, et le viseur change de position pour vous donner le cadre du 65mm : astucieux !

La mise au point minimale est de 1mètre.

Le flash n’est pas automatique – vous n’allez pas vous faire incendier au musée – il faut l’actionner avec le petit interrupteur sur la gauche du viseur. Un petit mémo vous indique sa portée ne fonction de la sensibilité du film et de la distance au sujet.

Dans le viseur vous verrez une diode rouge s’allumer si la luminosité est trop faible, vous incitant à bien vous caler ou à utiliser le flash.

Toujours dans le viseur, bien dégagé et clair, un cadre, avec correction de la parallaxe, change en fonction de la focale choisie. Et, en bas, lorsque vous appuyez à mi-course sur le déclencheur, vous verrez une barrette se placer devant un pictogramme qui indique la distance retenue pour la mise au point par l’autofocus, matérialisé lui par un cercle au centre du viseur. Simple mais efficace. Bien que sa visibilité ne soit pas optimale selon les circonstances de lumière.

Ensuite, un petit écran LCD, à l’arrière, vous indique la capacité de la pile et le compteur de vue. Un petit bouton, assez mal fichu je trouve, sur l’extrême droite, est celui du retardateur. Il vous laissera 10 secondes pour être aussi sur la photo. Une lampe rouge, devant, clignote pendant le décompte des secondes.

Enfin, comme l’appareil est automatique, vous ne verrez pas ce qu’il choisit comme vitesse mais celles-ci s’échelonnent de 1/60s au 1/500s.

Que penser de ce Fuji TW-300 ?

Ce n’est pas non plus un appareil courant. Pourtant, il mérite le détour car il est bien fait et les photos qu’il délivre sont très acceptables. Des exemples sont illustrés ICI.

Simple à utiliser, il pardonne beaucoup aux photographes moins expérimentés et leur facilite grandement la tâche pour les opérations qui les effraient (chargement du film, mise au point, gestion du flash). On le tient bien en mains mais ne comptez pas trop le mettre dans une poche, plutôt un petit sac.

En tout cas, photographier avec un Fuji TW-300 est une expérience différente des autres appareils de son époque et il faut parfois oser sortir des entiers battus.

Si vous en trouvez un en très bon état, vous ne devriez pas le payer plus de 20€ et il sera un chouette compagnon de sortie.

LeFuji TW-300 est un appareil photo point & shoot 35 mm lancé en 1985en tant qu’appareil photo autofocus à double focale. Un interrupteur enfaçade permet de basculer entre les modes grand angle (38 mm) et télé (65 mm). Il s’agit de l’un des premiers appareils photo à utiliser le système de « chargement instantané » de Fuji, avec pré-enroulement : lorsqu’une cartouche de film est insérée, le film entier est chargé dansl’appareil photo puis enroulé à l’envers dans la cartouche pour protéger les images exposées au cas où le Le dos de l’appareil photo estouvert par accident.Il arbore un objectif 38 mm F/3,5 d’une flexibilité impressionnante et est un appareil photo 35 mm entièrement automatique : l’exposition et l’ouverture sont gérées pour vous.L’appareilphoto est ultra compact et léger, ce qui le rend idéal à transporter à tout moment. Il existe plusieurs modes de flash, notamment automatique, yeux rouges, remplissage et arrêt. Il utilise un système de chargement de film instantané. Il utilise une fonction de pré-enroulement pour le transport du film ; par conséquent, le compteur d’expositions affiche lenombre d’expositions restantes et diminue à mesure que les expositions sont capturées. Il offre une variété de vitesses d’obturation automatisées allant de 1/6 à 1/500 sec.Si vous recherchez un appareil photo léger et durable mais étonnamment net, ne cherchez pas plus loin que le Fuji TW-300 !

Video d’illustration.

Un peu de technique.

Pour le mode d’emploi, c’est par LA.

  • Grand angle de 38 mm f/3,5 (3 éléments, 3 groupes) et Télé: 65 mm f/6 (6 éléments, 6 groupes)

  • Mise au point la plus proche à 1 m.

  • Cache objectif intégré.

  • Vitesses d’obturation de 1/6s —1/500 s.

  • Plage d’exposition : EV 6 à 17 (grand angle) ; EV 7,5—18,5 (télé) à 100 ISO.

  • Flash pop-up intégré (flashmatic) ; peut être utilisé comme flash d’appoint à la lumière du jour.

  • Portée du flash de 1 à 5 m en grand angle à 100 ISO (télé : 1 à 3 m)

  • Lit les films codés DX à des vitesses de 50 à 1 600 ISO. Le film non DX est exposé à 100 ISO.

  • Alimentation : pile au lithium 6 V CR-P2/BR-P2/DL-223.

  • Dimensions et poids : 136x71x54 mm, 400 g.

Des références.

 
 
 

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