Le Chinon Auto GX télé
- latelierdejp
- 21 mai 2024
- 4 min de lecture
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Préambule.
Du soleil, qui se faisait rare, des brocanteurs, des caisses et des boites, vous connaissez l’histoire …
En l’occurrence ici, une boite presque intacte attire mon attention car elle semble renfermer un appareil que je ne connais pas.
De fait, tout est dans l’emballage : l’appareil et sa dragonne, ses notices, un petit mot du propriétaire précédant sur les réglages.
Bon, à vue de nez, il doit dater des années quatre-vingt. Mais voyons cela de plus près.
Présentation du Chinon Auto GX télé.
Disons le tout de suite, je n’ai pas trouvé pléthore d’informations à son sujet. Dois-je en déduire qu’il n’a pas révolutionné le monde de la photographie ?

Il existe de fait deux appareils, sortis à un an d’intervalle, qui portent sensiblement le même nom mais qui sont distincts.
Le premier, celui qui nous occupe aujourd’hui, est le Chinon GX Auto Télé-Wide et le second est le Chinon Auto GLX Télé-Wide.
Les grandes différences résident dans le fait que le second est équipé de l’autofocus, pas le premier et que les focales ne sont pas les mêmes : 35 – 55 pour le premier et 35 – 60 pour le second.
Pour le reste, ils proposent tous les deux une façon simple de passer de la focale 35mm à la focale 55mm ou 60mm : il faut faire tourner une bague ou un curseur pour passer d’une focale à l’autre. C’est donc un 35mm ou un 55mm (ou 60mm). Si la première focale peut être considérée comme un grand angle, la seconde ne peut prétendre être un téléobjectif en commençant à 55 ou 60mm.
Je vais donc rester concentré sur celui que j’ai trouvé, le 35 – 55mm.
L’aspect de l’appareil est un peu étrange, avec ce crochet par dessous, et les petits pieds ajoutés pour que le boitier puisse tenir debout.
Ceci étant, on l’a bien en mains, la poignée est bien creusée et les quelques commandes tombent naturellement sous les doigts.
Pour passer donc d’une focale à l’autre (il n’y en a pas d’intermédiaires), il faut actionner le curseur qui se trouve en dessous de l’objectif.
En position 35mm, c’est un « point and shot » classique, sans réglages, tandis qu’en position 55mm on peut régler 2 zones : de 1,3m à 3m puis de 3m à l’infini.
Avouons que ce n’est pas très intuitif.
C’est un appareil tout automatique et il bénéficie d’un système de chargement rapide afin de simplifier la mise en place de la pellicule.
Pour le reste, c’est un petit appareil sympa, à la forme qui sort de l’ordinaire, notamment à cause de cette tirette, en dessous de l’appareil, pour changer la position de la focale. Par la suite, celle-ci sera placée sur la face avant de l’appareil, sans être forcément plus pratique (voir la publicité plus haut, qui présente les 2 modèles).
Le viseur est clair mais sans ligne de cadre ou des lignes pour délimiter le cadrage en tenant compte de la parallaxe. Pas d’indications sauf une diode rouge pour signaler que vous manquez de lumière et que vous êtes à la limite du flou de bougé.
Par contre, lorsque vous changez de focale (35 vers 55 et inversement), le viseur s’adapte et vous donne une vison « grand angle » ou « normale ». Mais il le fait avec un bruit (un « clong » bien senti) qui vous invite à ne pas changer de focale dans un endroit de recueillement !
Le flash n’est pas automatique, il faut le mettre en marche en déplaçant vers le haut le curseur (un trait jaune apparait, qui signale qu’il est en fonction) qui se trouve à l’extrême droite, presque sur la tranche. Il faut garder le doigt enfoncé sur le déclencheur à mi-course 10 longues secondes pour un premier éclair, mais on peut en faire un second tout de suite après, puis il faut recharger le condensateur. Un témoin orange vous signale quand il est prêt.
Autre bizarrerie, le réglage de la plage Iso : vous l’actionnez avec la réglette à droite, protège objectif fermé. Elle vous donne comme valeur 100 – 200 et 400 – 1000 Iso. C’est large mais peu précis !

Par dessous, outre la réglette pour passer de grand angle à « télé », des petits pieds en plastique assurent une bonne tenue de l’appareil. Le bouton de rembobinage est aussi en dessous, tout comme la porte pour les deux piles AA. Faites-y attention, elle ne tient pas à l’appareil, il ne faudrait pas la perdre.
Le compteur de vue se remet à zéro dès que l’on ouvre le dos de l’appareil.
Que penser de cet appareil ?
Paradoxalement, on l’a bien en mains, notamment grâce à la mini poignée sur le devant (qui accueille les piles) et des stries à l’arrière qui retiennent le pouce. On peut facilement s’en servir d’une seule main.
Les photos qu’il délivre ne sont pas mauvaises, vous pouvez voir des exemples de photos prises avec cet appareil ICI.
Ce n’est pas un appareil courant, sans être très rare. Si vous en trouvez un en parfait état, dans sa boite, avec sa dragonne, ne dépensez pas plus de 20€, il est quand même techniquement limité.
Sinon, je pense qu’il peut être un bon compagnon de balade, l’objectif est bien protégé si vous le glissez dans un sac.
A découvrir.
Des données techniques.
Objectif de 35 mm f4 (3 éléments en 3 groupes) et 55 mm f5,6 (6 éléments en 5 groupes). Viseur avec LED d’avertissement de sous-exposition. Obturateur mécanique, fixé au 1/90s. Mise au point par zones en position « télé » Posemètre au CdS, règle automatiquement l’ouverture sur f4, 7,5 et 15 (grand angle) ou f6,5, 12, 24 (télé). Plage ISO réglée DX limitée à 100-200 et 400-1000 Iso Chargement automatique, enroulement et rembobinage du film. Flash intégré avec GN de 12 (ISO 100, mètres). Portée efficace de 1,5 à 4,2 m en réglage grand angle. Alimentation par 2 piles AA. Dimensions de 135 x 78,5 x 55,5 mm Poids de 330g
Des références.
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