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L’Olympus OM 10

  • Photo du rédacteur: latelierdejp
    latelierdejp
  • 24 nov. 2023
  • 6 min de lecture

Cet appareil est le troisième acheté sur la brocante de Namur du 1er mai ’23 et ayant appartenu au grand-père du vendeur, comme le Zeiss Ikon Ikonta et le Yashica MF2.

Après quelques autres Olympus comme le OM-101 ou le OM-707 qui n’avaient pas laissé un souvenir impérissable, je vous avais présenté l’OM-1 pour me faire pardonner.

Cette fois-ci, ce sera un Olympus d’entrée de gamme mais pas dépourvu d’intérêt et peut-être plus facile à trouver et à s’acheter, l’Olympus OM-10.

Pour mémoire, Olympus lance en 1972 le premier appareil de la série OM, le OM-1, qui sera suivi par un OM-2, OM-3 et OM-4. Ces appareils sont plutôt destinés aux professionnels ou aux amateurs très éclairés.

Les appareils destinés aux professionnels c’est un peu comme la Formule 1 par rapport à nos voitures : un fabuleux terrain de tests où on essaie les innovations qui font, normalement, la différence avec les concurrents.

Seulement voilà, une Formule 1 en ville, c’est pas pratique et de toute manière, il y a peu de gens qui peuvent s’en payer une.

Alors comme dans toutes les marques, Olympus lance une série destinée à « Monsieur et Madame tout le monde » : L’Olympus OM-10 voit le jour en avril 1979 pour contenter le plus grand nombre. Il sera commercialisé jusqu’en 1983.

Il faut reconnaître qu’il a surpris pas mal de gens cet OM-10 car, à l’époque, la presse spécialisée tablait plutôt sur un OM-3, qui devait prendre la place de l’OM-2.

En fait, Olympus le présentait comme un OM-2 … simplifié, spécialement conçu pour attirer les plus jeunes photographes et les amateurs rébarbatifs aux réglages supposés compliqués des grands frères.

Ce sera donc un automatique non débrayable à priorité ouverture. Ça veut dire que vous choisissez l’ouverture et l’appareil calcule la meilleure vitesse pour cette ouverture donnée. Si vous vous en souvenez, l’OM-2 est un automatique débrayable et l’OM-1 un semi-automatique.

Il présente bien : tout métal et cuir, c’est un boitier plutôt compact pour sa catégorie (13,3mm x 7,6 cm x 4 cm), plus contenu qu’un Canon A-1 par exemple.

Disons-le tout de suite, simplifié ne veut pas dire simpliste, Olympus a juste fait quelques économies en bridant un peu cet appareil.

Par exemple, sur l’OM-2, comme ici, la mesure s’effectue en temps réel par réflexion sur le premier rideau, puis sur le film, par une cellule unique. La surface du rideau a une surface particulière afin de pondérer la mesure (le petit logo, quadrillé noir et blanc, qui se trouve à proximité du 10 de OM10, rappelle cette particularité du mode de mesure). Mais si sur le grand frère il y a 4 modules, ici il n’y en a plus que 2, placés de part et d’autre de l’oculaire.

Ensuite, il ne bénéficie plus de la mesure TTL pour le flash, y compris ceux qui lui sont dédiés, les flashs Olympus T-20 ou le T-32.

Et les Winder (moteur d’armement) des autres modèles ne fonctionnent pas non plus, il faut celui spécifique au modèle (Winder 2). La cadence sera alors de 2,5i/s. Mais est-ce bien nécessaire ?

Automatique, écrivais-je, avec 3 modes de base : le 1ᵉʳ est le tout automatique. Attention, sans piles (2 LR44), l’appareil ne fonctionne pas. Le second mode est la priorité à l’ouverture et le troisième, c’est la fonction Bulb pour la pose longue.

Mais pour être complet, il faut signaler encore un quatrième mode mais qui n’est accessible qu’en montant un adaptateur en façade. Cet adaptateur débloque en fait un mode manuel, avec des vitesses de 1s à 1/1000s. Qui ne fonctionne, encore une fois, que s’il y a des piles dans l’appareil. A défaut, il ne travaillera qu’au 1/60s uniquement en priorité ouverture.

Avec cet ajout, il devient un appareil complet puisque vous pouvez choisir et la vitesse et l’ouverture. Nous avons alors là un « vrai » OM-2 … simplifié !

Il est temps de faire le tour du propriétaire …

Regardons-le dans les yeux, bien en face : un bouton, juste à côté de la sérigraphie du modèle, qui m’intriguait avant de découvrir l’univers Olympus, est celui qui permet de débrayer le film pour le rembobiner.

En dessous, une diode indique si la pile est toujours bonne et, surtout, elle clignote lorsqu’on actionne le retardateur (12s.) Et pour être bien certain que vous puissiez être sur la photo, la petite grille jouxtant la diode est un petit haut-parleur qui sonne quand les 12 secondes sont atteintes.

Passons de l’autre côté pour découvrir une prise qui ressemble à une petite prise jack. C’est la prise de l’accessoire qui permet de passer en manuel. Le petit plot en dessous sert à fixer l’ensemble fermement.

Remontons pour découvrir le capot de cet Olympus, qui semble bien fournit. A gauche, l’habituelle petite manivelle pour rembobiner le film et en dessous, un sélecteur pour mettre l’appareil sous tension, le contrôle des piles et au dernier cran, le retardateur. Lorsque vous mettez le sélecteur sur « check » vous devez voir la diode de façade s’allumer et entendre un petit « bip ». A défaut, soit les piles sont en bout de course, soit mises à l’envers (le pôle plus vers le haut).

Si vous aviez oublié de mettre le sélecteur sur ON, vous pourrez prendre une photo, sans aucune indication dans le viseur, car l’appareil ouvre le circuit juste pour que votre photo soit bien exposée.

Au milieu du capot, la griffe pour le flash avec le plot central pour la synchro. Puis sur la droite du prisme, la roue pour sélectionner les Asa et le sélecteur des modes de fonctionnement : B pour la pose longue, Auto pour quasi tout le temps, sauf si vous avez acheté l’adaptateur. Dans ce cas, vous passez sur « manuel adapter » et en mode … manuel (puisque dès ce moment vous pouvez sélectionner les vitesses).

Le déclencheur, le levier d’armement et le compteur des vues (qui se remet à zéro automatiquement) complètent l’espace restant.

Ah oui, il y a encore la compensation d’exposition.

En poussant vers la gauche ou vers la droite le petit sélecteur qui se cache sous le levier d’armement, vous pouvez corriger l’exposition de -2 à +2 valeur, sauf si vous utilisez un film de 1600Asa ou plus, là ça ne fonctionne plus.

Passons par dessous, pour trouver sur la semelle le logement des piles, le filetage pour un trépied, la douille de couplage d’un éventuel moteur tout comme le contact électrique de ce dernier.

Un appareil assez classique en somme, avec ce qu’il faut là où on l’attend, sans faute de goût ergonomique. Quoique les grandes paluches trouvent parfois le boitier trop petit et elles auraient apprécié un peu plus de grip (un petit bossage ?).

Le viseur est agréable, confortable même. Au milieu, un stignomètre à coïncidence entouré d’un dépoli. Sur la gauche, une échelle qui indique les vitesses sélectionnées par le boitier selon l’ouverture que vous aurez choisie.

Une petite diode rouge s’allume à côté du chiffre de la vitesse sélectionnée. Si le sélecteur plafonne dans le rouge, en haut, c’est que vous êtes en surexposition ou que vous avez branché un flash.

Vous vous sentez prêt à y glisser un film ?

Après avoir classiquement tiré sur la manivelle de rembobinage, le dos s’ouvre en grand. La bobine se place à gauche, tête en bas. Il faut tirer l’amorce, que l’on glisse dans une large fente de la bobine réceptrice en veillant bien à ce que les trous du film soient au dessus de la roue d’entrainement. Deux armements/déclenchements pour s’assurer que le film est bien pris et on referme le tout. Encore deux fois l’exercice et le compteur se met sur le chiffre 1 : vous êtes prêt à photographier (ne pas oublier quand même d’ajuster la sensibilité du film).

Un mot encore des objectifs. L’OM-10 accepte toute la gamme des objectifs Zuiko.

Comme ils sont nombreux, vous n’aurez que l’embarras du choix et à prix abordable. Le classique en le 50mm f1,8, qui permet de descendre à 45cm pour sa mise au point minimale.

Voici donc un petit boitier sympathique, qui sera remplacé en 1983 (aïe, ça ne nous rajeunit pas !) par l’Olympus OM-20.

Facile à prendre en mains, tant pas son « ergonomie » que pour ses fonctionnalités, c’est un petit boitier qu’on n’a pas peur de prendre avec soi. Et si vous avez la chance d’en trouver un exemplaire avec le module pour pouvoir le faire passer en manuel, prenez-le, il ne devrait pas vous décevoir.

Quant au prix, raisonnablement il devrait être à vous contre un billet de 50€ s’il est en bon état et avec au moins un Zuiko 50mm f1,8.

De quoi bien commencer son parcours photographique ou redécouvrir les joies de l’argentique à prix contenu.

Videos d’illustration

Pour le mode d’emploi, c’est par ICI.

 
 
 

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