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Comment faire du neuf avec une vieille idée.

  • Photo du rédacteur: latelierdejp
    latelierdejp
  • 5 juil. 2024
  • 5 min de lecture

Recherche rapide :.

Préambule.

C’est grâce au site Phototrend que je bondis sur mon clavier. Ou plutôt à cause d’un récent article sur Alice Camera.

Quoi, vous ne connaissez pas ?

Bon, je vous explique…

D’aucuns trouvent l’écran de leur compact trop étriqué et ils rêvent de pouvoir envoyer immédiatement le résultat de leurs élucubrations photographiques, qui se résument bien souvent à un selfie plus ou moins inspiré … (oui j’ai envie d’être « vache » aujourd’hui !).

D’autres estiment que la partie photographie de leur téléphone intelligent n’est toujours décidément pas à la hauteur ne fut-ce que d’un compact traditionnel et à des années lumières de la qualité d’un appareil à objectifs interchangeables.

Y aurait-il un « chainon manquant » pour résoudre ce dilemme ?

Un peut d’histoire.

En 2020, la startup britannique Photogram a fait appel au financement participatif pour lancer l’idée de fusionner un appareil photo avec un smartphone. Ainsi est née Alice Camera.

Notez que s’ils ont réuni rapidement la somme prévue pour le lancement de l’appareil, l’accouchement fut long.

L’idée est d’offrir à votre smartphone la possibilité de se comporter comme un hybride tout en étant compact et simple à utiliser.

Le premier jet de ce projet visait à arrimer un petit appareil photo à un smartphone, via une pince. Cette « pince » devait varier de 6,42 à 7,81cm de large pour absorber les téléphones de l’époque. Le module photographique était doté d’un capteur Sony 4/3 CMOS rétroéclairé de 11 Mpx, avec une monture Micro 4/3. Vous pouviez donc y monter tous les objectifs Olympus ou Panasonic dans cette monture.

Le fait de glisser votre smartphone dans le module vous permettait de contrôler la partie photo via le clavier et de partager les clichés. Petite touche de « modernité », une AI (intelligence artificielle) devait être capable de reconnaître le sujet.

C’est grâce au Wi-Fi que les deux compères communiquent, l’un devenant un écran haute définition et le second « un vrai » appareil photo. Une application dédiée (Android et IOS) permet de piloter l’appareil et de modifier tous les paramètres d’exposition, comme sur un appareil traditionnel. Le module permet la capture des fichiers RAW au format DNG.

L’appareil permet aussi de filmer et d’enregistrer jusqu’en 4K DCI, à 30i/seconde ou en full HD à 60i/secondes. Une griffe accessoires permet d’installer un micro externe, via une prise jack de 3,5mm.

Notons que le fait de communiquer via Wi-Fi leur permet de le faire à distance : le smartphone d’un côté, le module d’un autre, si besoin.

Voilà pour l’idée. La présentation fut reportée à plusieurs reprises, un satané virus étant passé par là et ayant entrainé son lot de retard dans la production des puces et autres produits électroniques nécessaires au fonctionnement d’Alice Camera.

Que penser de l’appareil ?

Premièrement, je m’interroge sur la débauche d’énergie pour la conception de ce module car, semble-t-il, les concepteurs de la chose ont la mémoire courte : en 2015, DxO (le producteur de programme de corrections photographiques) proposait le DxO One, un appareil qui se fixait aussi sur un smartphone (voir video ci-dessous). Il proposait un capteur CMOS BSI de 1 pouce avec 20, 2 Mpx (celui du Sony RX 100 Mark II). Son objectif était fixe, un 32mm ouvrant à f1,8.

En 2015 toujours, Olympus sortait le AIR A 01, avec un capteur CMOS de 16 Mpx au format 4/3 (celui du Pen E-PL7). Il acceptait tous les objectifs Micro 4/3 et se connectait aussi via Wi-Fi aux smartphones ou tablettes Android ou IOS. Des programmes ludiques ou utiles permettaient de le piloter comme un vrai appareil photo.

Et dès 2010, Sony proposait deux appareils, le QX10 et le QX100, ce dernier étant un RX100 Mk II, avec son capteur 1pouce de 20 Mpx et son zoom optique 3,6x ouvrant à f/1,8 au grand-angle. Pour l’anecdote, j’ai toujours chez moi deux QX10 que j’ai rarement utilisés.

Je ne parle pas des autres tentatives comme le projet Equinox (2013), ou de l’Axium Apertus (2014), du projet Ara (2014) qui n’ont pas forcément abouti.

Car que proposent ces différents essais ? Un module qui s’adapte aux smartphones Android ou IOS dont il exploite l’écran haute résolution et que l’on peut piloter via des applications natives ou open source. Certain poussent même le bouchon plus loin que d’autres car on peut monter sur le module des objectifs interchangeables.

Si vous vous souvenez, la promesse initiale était de proposer un bel écran et d’avoir un ensemble qui soit compact.

Honnêtement ? C’est raté !

La taille du module, quel qu’il soit, et à fortiori si on peut y monter des objectifs de toutes tailles, détruit de facto la notion de compacité. Seul peut-être le DxO One pourrait encore être considéré comme vraiment compact.

Ensuite, dans le cas d’Alice Camera, le choix d’une résolution de 11 Mpx est insuffisante pour prétendre rivaliser avec un appareil photo (d’ailleurs sur leur site vous ne trouverez pas la résolution du capteur).

Réfléchissons un instant et posons-nous les bonnes questions. A quoi bon tenter de recréer la qualité des anciens compacts numériques qui avaient eux tout ce que ces modules sont censés apporter ?

Un petit Nikon Coolpix S 2900 offrait 20,1 Mpx, un Sony Cyber-shot offrait 12,7Mpx mais possédait un viseur, un Canon Ixus 275 HS offre 20,2 Mpx et je ne cite pas la liste des Lumix.

Bref, au nom de l’excellence des smartphones qui savent tout faire et vous offrirait des appareils photos exceptionnels au prix fort, les constructeurs ont réduit comme peau de chagrin, quand ils n’ont pas cruellement supprimé, la gamme tous ces petits compacts excellents.

Mais des startup inspirées essayent encore de réinventer la roue …

Personnellement, je rêve de retrouver un compact de la taille d’un Ixus, voire un peu plus grand pour un meilleur écran, et avec un viseur, qui communique via Wi-Fi ou bleutooth si cela semble essentiel pour certains, avec une résolution d’au moins 20 Mpx et qui soit réglable au delà des « tout automatique », pour mieux gérer ses prises de vue.

Y aurait-il un constructeur qui me lise ?

Car, anecdote de brocante, j’ai récemment vendu plus de ces petits compacts à des jeunes qui veulent retrouver un « vrai » appareil photo dans leur poche, sans devoir casser leur tirelire et celles de leurs frères et sœurs, parents et autres généreux donateurs.

Il est là le marché aujourd’hui … n’en déplaisent aux influenceurs/ses qui devraient revenir sur le terrain !

Videos d’illustration.

Des références.

https://www.alice.camera/, https://www.dpreview.com/news/2627070870/alice-camera-the-ai-enhanced-micro-four-thirds-camera-ready-to-ship, https://www.olympus-global.com/technology/design/product/air_a01.html#!, https://www.dpreview.com/products/olympus/slrs/oly_air_a01 en anglais ; https://www.lesnumeriques.com/accessoire-photo/alice-camera-un-appareil-photo-micro-4-3-qui-se-greffe-sur-un-smartphone-n160327.html, https://phototrend.fr/2020/12/alice-camera-micro-4-3/, https://phototrend.fr/2024/06/alice-camera-enfin-disponible/, https://www.frandroid.com/produits-android/photo/773772_alice-camera-un-boitier-photo-micro-4-3-dote-dune-puce-ai, https://www.lesnumeriques.com/compact-bridge/sony-dsc-qx10-p17125/test.html, https://www.lesnumeriques.com/compact-bridge/sony-dsc-qx100-p17126/test.html, https://www.sony.be/fr/electronics/support/compact-cameras-dscqx-series/dsc-qx100/specifications, https://www.lesnumeriques.com/appareil-photo-numerique/olympus-air-a01-p24243/cp-2015-olympus-air-a01-smartlens-micro-4-3-a-hacker-meme-n39333.html, https://phototrend.fr/2015/06/dxo-one-un-appareil-photo-pour-liphone-et-un-pari-risque-pour-dxo/ en français

 
 
 

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